Agnès
Quels sont les vœux que tu adresses à nos collègues ?
J’avoue que j’ai du mal avec ça, c’est difficile de formuler des vœux vu l’époque où on vit. Les projections du futur sont parasitées mais si je devais me restreindre, je dirais, que chacun parvienne à se libérer du négatif.
Depuis combien de temps es-tu dans un syndicat ?
Ça fait 1 an et demi.
Et pourquoi pas avant ?
Parce que j’avais des a priori qui se sont avérés infondés.
Quels étaient ces aprioris ?
Des clichés de « militantisme » primaire, le poing levé dans les manifs, ce genre de choses…
Et qu’est-ce que qui t’a fait franchir ce cap ?
Une rencontre humaine avec Elodie ROUX.
A quelle occasion ?
Sur les conseils d’une amie qui savait que je rencontrais des difficultés.
Et donc tu es venue et tu es restée !
Oui voilà c’est ça, je suis venue, j’ai échangé beaucoup avec Elodie qui m’a proposé de découvrir cet environnement. Je suis la première surprise de m’être attachée à ce secteur.
Quelle est ta mission principale ?
J’en ai plusieurs, il faut dire que n’ayant pas eu concrètement une idée précise sur comment mettre à profit mes compétences, on est passé par plusieurs phases tests. C’est au fil de l’eau que se sont distinguées différentes thématiques comme la revue de presse et le juridique, du rédactionnel.
Qu’est-ce qui t’a le plus choquée cette année ?
Le COVID, la tempête Alex, les événements catastrophiques qui ont une incidence directe sur la vie des gens. J’ai eu l’opportunité de participer à des missions de terrain qui m’ont amenée dans la Vésubie aux lendemains de ce terrible événement et j’en garde des images traumatisantes comme voir des collègues robustes s’effondrer, les stigmates sur la nature, entre autres nombreux sentiments bouleversants.
Je crois savoir que tu as aussi participé à des visites que nous avons faites dans les centres de vaccination, qu’en as-tu pensé ?
Déjà je salue l’initiative et le professionnalisme de cette organisation que j’ai trouvée vachement bien fichue et l’investissement des agents, je ne m’attendais pas à ce que ce soit à ce niveau.
J’ai été stupéfaite de l’empathie et de l’humanité qui régnait, dans un brouhaha avec du monde et de la circulation, des situations où l’on pourrait s’attendre à se sentir oppressé, c’était tout l’inverse, il y avait de la patience de l’attention. C’est ce qui m’a le plus frappée.
Et du coup, ces premiers « faits d’armes » sur le terrain, tu en tires quoi ?
L’envie d’y retourner et la conviction de l’utilité de nos missions que l’on mesure sur le terrain.
Est-ce que ce premier interview a été pénible ?
Absolument pas au contraire, parce que ça me permet de voir le chemin parcouru en une année. C’était dense et intense.